Étude de la pénétration de la caféine sur la base d’une formule de shampooing
Réalisée au Centre de Physiologie Cutanée Expérimentale et Appliquée et au Centre de Recherche Clinique pour les Cheveux et la Physiologie Cutanée du Centre Hospitalier Universitaire de la Charité, Berlin (Allemagne).
Après les études couronnées de succès de l’Université d’Iéna sur l’efficacité de la caféine en tant que stimulant de la croissance des cheveux, il convenait d’étudier la présence de caféine dans l'organisme après l'application d'un shampooing qui en contient.
La voie de pénétration préférée de la caféine était ici d’une importance particulière. Jusqu’alors, on était parti du principe que la peau, en raison de sa fonction protectrice, formait une barrière contre la pénétration de substances venues de l’extérieur. Ceci s’appliquait aussi aux follicules capillaires (Image 1). Les principes actifs contenus dans un shampooing étaient par conséquent imputés uniquement aux effets extérieurs.
Les collaborateurs du Centre de Physiologie Cutanée Expérimentale et Appliquée de l’Hôpital de la Charité à Berlin réussirent à prouver, grâce à deux nouveaux procédés de mesure, que la caféine pénétre déjà dans le follicule capillaire après un court temps d’action et qu’elle peut encore y être détectée après 24 heures.
Au cours d’une première série d’essais, le shampooing test contenant de la caféine fut appliqué sur le cuir chevelu des personnes soumises au test et le cuir chevelu fut ensuite massé avec le produit pendant 2 min. L’excédent fut ensuite à nouveau rincé. Pour rendre le shampooing visible au microscope, on y avait préalablement ajouté une substance de marquage par fluorescence.
Avec la microscopie à balayage laser innovante, on a pu déterminer, après un temps d’action de 2 min et un processus de lavage consécutif, que des composants du shampooing avaient pénétré dans le follicule capillaire (Image 2). Le follicule capillaire présente une nette fluorescence chez toutes les personnes soumises au test. Après 24 heures, la fluorescence avait diminué progressivement, mais elle était encore bien reconnaissable.
Au cours de deux autres séries d’essais, le shampooing contenant de la caféine fut examiné avec une sonde de mesure de la caféine utilisée pour la première fois dans le monde. Les follicules capillaires furent tout d’abord colmatés avec un vernis spécial afin d’examiner la pénétration de la caféine dans la peau. Après 30 min, on a pu pour la première fois détecter de la caféine dans les vaisseaux sanguins. Même après 24 heures, la caféine issue du shampooing était encore décelable.
Au cours de la seconde série d’essais, les follicules capillaires sont restés ouverts. Ici, la pénétration de la caféine s’est nettement accélérée et la caféine a pu être détectée après 5 min seulement (Graphique 1). Les deux essais ont montré que la caféine pénètre de préférence via les follicules capillaires et qu’elle peut ainsi se déposer rapidement sur les racines des cheveux.
Les analyses effectuées dans les cliniques Universitaires de Berlin et d’Iéna indiquent que le shampooing à la caféine pourrait être une substance appropriée pour prévenir la chute prématurée des cheveux, parce que la caféine issue de la formulation du shampooing est en mesure de pénétrer dans la peau et dans le follicule capillaire, de s’y déposer et d’y rester jusqu’à 24 heures.